Le Bomin construit ingénieusement son histoire, faisant des allers-retours incessants entre la chambre d'hôpital où Antonin tente de recoller les morceaux et le passé de ce soldat; une voix off vient également s'ajouter pour livrer des lectures de son journal intime, un journal écrit au temps où il avait encore toute sa tête et tentait de tenir le coup à la lisière de cette guerre : cette voix ouvre une troisième piste narrative pour permettre au spectateur de cerner au plus près ce personnage dont il a fait la connaissance alors qu'il est totalement détruit. La ligne directrice du film va alors s'attacher à nous montrer un à un les différents chocs psychologiques qu'il a subis, comme s'il était une mécanique infernale qui finit par exploser en éclats...
导演精细地设计故事情节,镜头在Antonin居住的医院(为帮助他恢复战争的记忆)和过去的回忆中来回游走,旁白的声音引入了Antonin的私人日记。当Antonin书写日记时,他的精神还算正常,试图不要过分得卷入战争之中。旁白的介入为观众打开了又一条通道,让观众迅速认识这个已经完全摧毁的主人公。电影的主线就是向我们一个个讲述Antonin遭受的心理创伤,Antonin如同一台陷入地狱的机器,最后爆炸,变成碎片......
Néanmoins le réalisateur a le tact, même dans l'horreur de certaine situation traumatique, de ne jamais chercher la surenchère: il parvient ainsi à mieux nous faire percevoir l'effondrement progressif de cet être, comme une machine qui coince de plus en plus, qui se grippe, progressivement, sans en prendre forcément conscience, avant de dérailler complètement. Qu'est-ce qui provoque le petit coup de pouce quand on est au bord du gouffre, jusqu'à quel point peut-on supporter la mise à mort de son innocence? C'est la question à laquelle le cinéaste tente subtilement de répondre avec un véritable soin formel : une image qui baigne dans une lumière gris-bleue et qui rehausse avec soin chaque personnage, une petite mélodie au piano qui vient souligner constamment la fragilité de cette existence, des acteurs impeccablement dirigés (d'Anouk Grinbert, infirmière qui n'est que trop familiarisée avec les horreurs de la guerre, à Niels Arestrup, professeur réaliste et sans état d'âme), rarement en tout cas les blessures intérieures de ces « autres » victimes de la guerre n'ont été aussi bien traitées sur la toile.
同时,导演分寸感极强,即使在展现由于创伤引起的恐惧时,导演也不会夸大其词。他成功地一步一步向我们展现Antonin的毁灭,这个过程,如同一台越来越不好使的机器,它渐渐地卡住,在完全毁坏前,很少引起人的注意。何时我们才会给这台机器"加油"?什么时候我们才能注意到死亡的阴影正笼罩在Antonin身上呢?这就是导演想逐步回答的问题。导演的手法精巧而赋有学院派精神:影像沉寂在蓝灰色的格调中,一个个人物的形象再次跃然而出,一段段钢琴伴奏烘托出士兵们存在的脆弱,每一个演员精准地亮相(Anouk Grinbert饰演一个已经非常习惯战争恐惧的护士,Niels Arestrup饰演缺乏灵魂的教授)。总之,很少有电影可以如此完美地再现战争给士兵之外的人造成的伤痕。 |